Comment occuper un chat d’intérieur ou d’appartement et le rendre heureux ?
Vous prévoyez d’adopter un chat mais vivez en appartement et vous vous demandez s’il sera heureux sans sortir ?
Votre compagnon actuel n’a pas accès à l’extérieur et vous cherchez de nouvelles façons de le divertir pour éviter l’ennui et la sédentarité ?
Dans ce guide, nous revenons sur les besoins naturels du chat, sur les risques d’un manque de stimulation chez le félin d’intérieur et sur les astuces à mettre en place pour occuper sainement son chat au quotidien.
- Les besoins naturels du chat
- Que risque un chat d’intérieur qui n’est pas ou peu stimulé ?
- Un chat d’intérieur est-il nécessairement malheureux ?
- Les bienfaits d’une stimulation régulière sur la santé du chat d’intérieur
- Comment occuper un chat d’intérieur au quotidien ?
Les besoins naturels du chat
Avant de se pencher sur les différentes façons d’occuper et de stimuler un chat qui n’a pas accès à l’extérieur, revenons tout d’abord aux fondamentaux.
En effet un chat, même domestiqué, conserve les traits et instincts de ses ancêtres sauvages, et qui sont autant de besoins naturels qui doivent être pris en compte pour garantir son bien-être en intérieur.
L’instinct de chasse du chat
Le chat est un prédateur par essence, comme les longues heures passées derrière la fenêtre à suivre les moindres faits et gestes des oiseaux peuvent nous l’indiquer. Mais au-delà du besoin vital de se nourrir, la traque autant que la capture constituent des activités stimulantes et gratifiantes pour les félins.
Dans le cadre d’une vie en intérieur (maison ou appartement), ce besoin doit être compensé par des jeux qui imitent les sensations de chasse, au risque de créer un manque profond pouvant se traduire par des problèmes de comportement (nous y reviendrons).
L’exploration du territoire
Le chat est un animal territorial. Dans la nature, il explore, marque et défend son territoire. Et ce besoin se prolonge en intérieur, un environnement monotone et confiné pouvant générer un sentiment d’ennui, voire d’oppression.
En effet, nos compagnons ont besoin d’accéder à des espaces en hauteur et de découvrir des recoins encore inexplorés pour éventuellement s’y cacher.
L’activité physique
Un chat dynamique maximise ses chances de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Dans la nature, l’activité physique est omniprésente. Courir, sauter, grimper ou bondir, autant de gestes qui favorisent une bonne condition physique.
Ce dynamisme doit être conservé autant que possible en intérieur notamment par l’intermédiaire du jeu et de l’aménagement du lieu.
La stimulation mentale
Comme les chiens ou les humains, les chats ont besoin d’être mentalement stimulés afin d’éviter l’ennui. Ces activités permettent non seulement de canaliser leur énergie mais également de contribuer à leur épanouissement et leur moral.
Que risque un chat d’intérieur qui n’est pas ou peu stimulé ?
S’il est courant de penser que le chat est un animal indépendant et peu exigeant, négliger ses besoins naturels peut avoir des répercussions concrètes et durables sur sa santé physique et mentale.
L’impact de l’ennui et de la frustration sur la santé mentale du chat
Les chats sont des animaux naturellement curieux. Lorsqu’ils évoluent dans un environnement peu stimulant, ils peuvent rapidement être confrontés à l’ennui et/ou à la frustration.
Ces émotions peuvent se manifester par des comportements indiquant qu’un chat est malheureux tels que :
- Des miaulements incessants
- Des marquages urinaires inappropriés
- Une demande d’attention permanente
- Un léchage compulsif, provoquant parfois des dermatites ou une perte de poils localisée
- Des comportements destructeurs : coups de griffes sur les meubles et tapisseries, attaques de rideaux ou de plantes d’intérieur, agressivité envers les humains ou les autres animaux de la maison
- De l’automutilation : griffures répétées, mordillements de la queue…
Dans les cas les plus extrêmes, cette frustration peut entraîner une dépression caractérisée par une léthargie, voire un refus de s’alimenter.
En effet, si ces pathologies sont moins documentées que chez les humains, il est désormais admis que les chats peuvent souffrir de troubles émotionnels liés à l’ennui et à la privation de leurs instincts naturels. Un chat apathique qui dort excessivement ou semble désintéressé par son environnement est ainsi souvent le signe d’un mal-être profond.
Sédentarité : la condition physique du chat mise à l’épreuve
Le manque d’activité physique est l’un des principaux risques auxquels les chats d’intérieur sont exposés.
Lorsqu’il se dépense trop peu, un chat peut prendre du poids et souffrir de problèmes de santé tels que le diabète, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires ou les problèmes articulaires.
La surcharge pondérale peut également l’empêcher d’effectuer sa toilette correctement, entraînant des problèmes de peau ou des infections cutanées.
Par ailleurs, le manque d’interaction avec son environnement peut lui faire perdre certaines compétences naturelles telles que l’instinct de prédation, affectant durablement ses aptitudes cognitives et motrices.
Un chat d’intérieur est-il nécessairement malheureux ?
Rassurez-vous, un chat d’intérieur n’est pas condamné à être malheureux. Bien qu’il ne puisse pas y exprimer librement son instinct de chasseur ou explorer le monde extérieur, un intérieur bien pensé et stimulant peut sans problème répondre à ses besoins naturels et garantir son équilibre émotionnel et physique.
Cela implique notamment la création d’un environnement enrichi par la présence de jouets ou d’espaces de repos et la mise en place d’une routine pour l’aider à structurer sa journée et renforcer le lien qui l’unit à son humain.
Les bienfaits d’une stimulation régulière sur la santé du chat d’intérieur
Peu importe l’âge ou la race de son compagnon, lui accorder de l’attention au quotidien ne comporte que des avantages et favorise une vie plus longue et en meilleure santé.
L’espérance de vie d’un chat d’intérieur dont les besoins sont comblés est d’ailleurs largement supérieure à celle d’un chat sauvage puisqu’il est courant que nos matous domestiques atteignent les 15 ans (contre 7 ans en moyenne dans la nature).
Si les activités proposées doivent bien sûr être adaptées à l’animal, elles contribuent néanmoins presque toujours à :
- Stabiliser le poids et renforcer les muscles et l’agilité grâce à des jeux nécessitant de poursuivre de fausses proies, de courir, d’escalader et de sauter
- Limiter les troubles digestifs, l’activité physique permettant de stimuler le système digestif et d’améliorer le transit
- Favoriser l’équilibre mental grâce à des stimulis nouveaux et réguliers et des phases de jeu durant lesquelles les félins peuvent libérer leur énergie de façon cadrée
Renforcer la complicité avec l’humain et, in fine, l’affection et la sociabilité
Comment occuper un chat d’intérieur au quotidien ?
Il existe de multiples façons de divertir un chat d’intérieur, la clé étant :
- La régularité en organisant deux ou trois sessions de jeu d’une dizaine de minutes par jour (en plus des moments de câlins et de toilettage bien sûr)
- La variété des activités proposées pour éviter la lassitude en alternant les types de jeux (chasse, intelligence, exploration…)
Étape n°1 : enrichir l’environnement du chat d’appartement
S’il est recommandé de vivre dans une surface d’au moins 25m² pour accueillir un chat (à pondérer suivant la race et le passif de l’animal), il convient également d’aménager cet espace pour permettre à son compagnon de prendre de la hauteur et/ou de se cacher.
Plusieurs catégories de mobilier existent pour satisfaire ces besoins naturels :
- Les griffoirs : s’il ne doit en rester qu’un, c’est celui-là. Le griffoir permet à la fois au chat de faire ses griffes tout en marquant son territoire en faisant un peu d’exercice. Heureusement, il existe désormais des griffoirs pour chat design pour préserver son canapé sans dénaturer son intérieur
- Les arbres à chat : ces structures permettent aux matous de grimper, sauter et contrôler leur territoire et sont particulièrement appréciés lorsqu’ils sont placés près d’une fenêtre. N’hésitez pas à consulter notre guide pour savoir quel arbre à chat choisir
- Les cachettes et tunnels : les chats adorent se faufiler dans des lieux exigus, ce à quoi répondent parfaitement les tunnels
- Les hamacs pour chat : à la fois perchoir et lieu de repos cosy, les hamacs à accrocher sur les radiateurs sont très prisés des chats, particulièrement en hiver
Étape n°2 : stimuler l’instinct de chasse par le jeu
En plus d’un environnement riche, il est essentiel d’interagir avec son chat par le jeu en privilégiant notamment les jeux qui éveille l’instinct de chasse. C’est le cas par exemple :
- Des jeux à plumes et poils tels que les cannes à pêches pour chat ou les souris qui simulent le mouvement d’une proie tout en permettant au chat de bondir et de courir
- Des balles pour chat qui permettent aux matous de se défouler en se mettant dans une configuration de poursuite
Et pour offrir à son chat un véritable quart d’heure de folie qui lui permettra de se défouler, le matatabi et la catnip sont des options 100% naturelles et très accessibles. De nombreuses peluches pour chats contiennent d’ailleurs de la cataire pour favoriser l’activité des félins.
Dans le cas du matatabi, cela permettra enfin d’assouvir les besoins masticatoires du chat dont la mâchoire est conçue pour la chasse.
Étape n°3 : favoriser la réflexion grâce aux jeux d’intelligence
Les jeux de réflexion pour chats sont parfaits pour varier les activités tout en faisant travailler les neurones de nos matous.
Il en existe de différentes formes et de différents niveaux de difficulté, permettant à presque tous nos compagnons de s’occuper pendant des heures :
- Les puzzles pour chat : ces jouets permettent aux humains de dissimuler des friandises dans différents compartiments que les chat devront ouvrir pour révéler le précieux sésame
- Les jouets distributeurs de nourriture : ces jouets d’occupation nécessitent d’être poussés et retournés pour libérer les friandises qu’ils cachent
- Les balles et tapis de fouille : autre variante du jeu d’occupation, le tapis de fouille permet, comme son nom l’indique, à votre compagnon de fouiller dans des pochettes et des fronces en tissu pour y trouver des friandises. Un jeu qui stimule autant l’appétit que la truffe !
Notez que, si votre budget ne vous permet pas d’acquérir un tapis ou un puzzle dans l’immédiat, vous pouvez d’ores et déjà essayer de cacher quelques friandises sur les lieux de passages de votre animal afin qu’il les flaire une fois à proximité. Vous pouvez aussi cacher des croquettes dans une boîte à œufs vide et laisser votre compagnon se débrouiller pour ouvrir la boîte.